EN BREF :


Petite liposuccion
1 à 2 zones

  • Hospitalisation : Ambulatoire
  • Durée intervention : Inférieure à 1h
  • Pansements : 5 jours
  • Arrêt des activités sportives : 2 à 3 semaines
  • Résultat morphologique : 3 à 6 mois
  • Prix :
  • – En Tunisie à partir de : 1125 €
    – A Prague à partir de : 1270 €
    – Prix moyen en France : 3000 €

Moyenne liposuccion 3 à 4 zones (sans panthy)

  • Hospitalisation : Ambulatoire/1 nuit
  • Durée intervention : 1h-2h
  • Pansements : 10 jours
  • Arrêt des activités sportives : 3 à 4 semaines
  • Résultat morphologique : 3 à 6 mois
  • Prix :
  • – En Tunisie à partir de : 1225 €
    – A Prague à partir de : 1690 €
    – Prix moyen en France : 4000 €

Grosse liposuccion 3 à 4 zones (sans panthy)

  • Hospitalisation : 1 jour/1 nuit
  • Durée intervention : 1h-1h30
  • Pansements : 10 jours
  • Arrêt des activités sportives : 3 à 4 semaines
  • Résultat morphologique : 3 à 6 mois
  • Prix :
  • – En Tunisie à partir de : 1325 €
    – A Prague à partir de : 2110 €
    – Prix moyen en France : 5500 €

Introduction

La lipoaspiration est, aujourd’hui encore, l’intervention la plus pratiquée au monde, toutes disciplines confondues. Elle permet de traiter en priorité les zones d’accumulation de graisses localisées qui ne sont pas mobilisables par un régime adapté. Les cellules détruites ne reviennent pas, à condition de ne pas reprendre de poids.

De quoi s’agit-il ?

La lipoaspiration consiste à créer des petites incisions de moins de 1 centimètre, qui permettent à l’aide de canules de 5 ou de 4, voire de 3 millimètres, d’aspirer les cellules d’une couche graisseuse tout en respectant les vaisseaux et les nerfs. L’usage de canules de plus en plus fines utilisées de plus en plus superficiellement évite les irrégularités cutanées et permet, en provoquant la rétraction de la peau, d’améliorer l’aspect des formes après avoir diminué les volumes. D’autre part, il est d’usage de prévenir que l’aspect de cellulite, c’est-à-dire de capiton ou de peau d’orange, de la peau ne sera pas modifié. Il est amélioré dans certains cas, mais de façon variable, il est donc impossible de mettre la correction de la cellulite dans le contrat.

La consultation préopératoire

Outre les éléments de la consultation de chirurgie esthétique en général, il faut essayer de communiquer au patient une idée de l’aspect postopératoire qu’il peut attendre, et surtout les éléments qui ne seront pratiquement pas modifiés. Pour ce faire, il est pratique d’utiliser un logiciel médical de traitement de l’image, toujours avec prudence, pour ne pas risquer qu’il soit déçu du résultat réel.
Il est également nécessaire de bien faire comprendre que la lipoaspiration, en tant qu’intervention chirurgicale, est à l’origine d’un certain nombre de complication, et d’obtenir du patient qu’il adhère aux contraintes de prévention, notamment pour éviter une phlébite.

Contre-indications :
Seront à exclure de cette opération : les femmes enceintes, les personnes dont un membre a subi un curage ganglionnaire, les patients ayant des antécédents de phlébite.
Seront pris avec beaucoup de précautions : les fumeurs et les patientes sous contraception orale.

Les modalités pratiques

• Le remboursement éventuel par la Sécurité sociale n’est possible, après accord préalable, que pour l’abdomen et dans les conditions prévues par la codification CCAM et ainsi définies : maladie de Launois-Bensaude ou lipodystrophie sévère iatrogène, c’est-à-dire dépôts graisseux dans l’abdomen dus à un traitement médical. En dehors de ces conditions précises — dont les caisses peuvent venir demander la preuve —, aucun remboursement n’est possible.
• L’anesthésie : tout est envisageable suivant l’importance du geste et la localisation, depuis l’anesthésie purement locale pour une microlipoaspiration jusqu’à l’anesthésie générale pour une grosse lipoaspiration de 4 ou 5 litres de graisse en passant par la neuroleptanalgésie ou même la péridurale si la localisation s’y prête.
• L’hospitalisation : ambulatoire ou de 24 heures, c’est-à-dire une nuit de surveillance postopératoire pour les plus grosses aspirations (plus de 2 ou 3 litres de graisse, en fonction bien sûr des aspects physiologiques de chacun).

 

Le déroulement de l’opération

• Les incisions : elles sont dissimulées dans des zones recouvertes ou cachées, ou dans un pli de flexion. Elles font juste la taille suffisante pour passer une canule de 3 à 5 millimètres. Elles sont habituellement suivies de l’injection dans les territoires graisseux à traiter d’un mélange de sérum physiologique, d’un anesthésique local et d’un produit vasoconstricteur qui, par contraction des vaisseaux, permet d’éviter les saignements et de n’aspirer que de la graisse.
• Le geste opératoire : assez simple, il consiste à réaliser des galeries en maillage sous la peau en utilisant des canules de calibre décroissant pour aspirer de la profondeur à la superficie. Il faut savoir s’arrêter quand les lobules graisseux sont de plus en plus rares et qu’ils sont remplacés dans le tube d’évacuation par un liquide sanglant. En fin d’intervention, on peut faire une compression roulée des zones traitées pour éliminer les liquides résiduels injectés.
• Les sutures : elles se font en un plan avec un ou deux points par incision, d’un fil qui varie en fonction du chirurgien, souvent résorbable.
• Le pansement : chaque incision est recouverte par un petit pansement et l’on met en place, habituellement au bloc opératoire, le vêtement compressif préalablement acquis par le patient dans un établissement spécialisé. Cette compression, qui doit être maintenue jour et nuit pendant 1 mois, est suffisamment importante pour que chacun achète son propre vêtement ; en clair, évitons d’emprunter le vêtement compressif de l’amie ou de la grande sœur qui s’est fait opérer quelques années plus tôt.

Le postopératoire

• La douleur : elle est modérée et apparaît surtout à la compression, aux chocs et aux mouvements ; elle est parfaitement contrôlée par les antalgiques habituels, il faut donc à la fois marcher un peu en prévention de la phlébite et pas trop pour limiter les douleurs dans les premiers jours.
• Les œdèmes : souvent importants les premiers jours, ils demandent de 3 à 6 mois pour disparaître complètement.
• Les ecchymoses : souvent très marquées, surtout si l’on délivre des doses d’anticoagulants en prévention des phlébites, elles disparaissent dans un temps variant entre 2 et 4 semaines.
• L’éviction sociale : elle dépend bien entendu des contraintes professionnelles de la personne opérée et, surtout, de la localisation de l’aspiration et de la quantité de graisse retirée. Il faut savoir qu’une grosse lipoaspiration génère une anémie, elle-même cause d’une fatigue intense, qui ne se résoudra qu’à partir de la troisième semaine.

Le résultat

• La durée : si le résultat est immédiatement visible et encourageant, il faut patienter de 3 à 6 mois pour obtenir le résultat définitif. En revanche, une déception attend tous les opérés au retour à la maison s’ils montent sur la balance, car il n’y a aucune perte de poids malgré les 2 ou 3 kilos de graisse retirés, remplacés qu’ils sont par les injections locales et, surtout, les œdèmes.
• La pérennité : elle est bonne si l’on respecte une certaine stabilité pondérale, et la satisfaction est réelle à condition d’avoir reçu une information adéquate sur les résultats à attendre. Une fois de plus en chirurgie, l’efficacité est réelle, mais le miracle ne relève pas de nos compétences.
• La variabilité : elle est liée ou à des complications (œdème prolongé, infection, irrégularités cutanées, hypotonie cutanée, c’est-à-dire mollesse de la peau en regard de la région traitée) ou à une cicatrisation disgracieuse.

Risques et complications

Les risques existent. Ils sont rares, certes, et moins fréquents depuis que la pratique de la lipoaspiration a été réglementée et réservée aux chirurgiens, mais ils existent. Ce sont en tout premier lieu les phlébites, notamment dans les lipoaspirations du ventre et des membres inférieurs, mais aussi la possibilité d’embolie pulmonaire ou d’embolie graisseuse. Les infections sont exceptionnelles, mais peuvent survenir et être graves. Ici encore, les risques les plus fréquents sont liés à l’insatisfaction des patients, parfois justifiée du fait de petites irrégularités de la peau, le plus souvent par insuffisance de résultat dans certaines zones. Il n’a pas toujours été possible de retirer toute la graisse existante, et le chirurgien aura, par prudence, préféré ne pas en retirer plus. Parfois également, des marques pigmentées du trajet de la canule restent visibles pendant plusieurs mois, elles mais finissent en principe par disparaître.

Conclusion

La lipoaspiration est une intervention chirurgicale, avec tous les risques que cela comporte. Elle est loin d’être obsolète. Son efficacité n’est aujourd’hui concurrencée par aucune autre technique, et elle ne doit être pratiquée que par un chirurgien plasticien formé et rompu à cette technique.

La lipoaspiration en questions

Est-ce que l’on peut tout aspirer ?

Oui, toutes les régions superficielles peuvent être aspirées si on y trouve de la graisse. La structure des tissus adipeux est cependant variable en fonction des régions anatomiques, ce qui peut rendre la lipoaspiration plus ou moins efficace. Les régions du dos, par exemple, donnent de bien pauvres résultats. C’est au chirurgien de vous informer si votre demande est raisonnable ou non.

Dois-je porter mon vêtement compressif 24 heures sur 24 ?

Presque, en tout cas la nuit aussi, c’est sûr. Il est cependant possible de le retirer 15 minutes matin et soir pour prendre une douche. Attention : en retirant le vêtement compressif les premières fois, on peut provoquer une baisse de tension et un léger malaise. Il est donc conseillé, les premières fois, de n’effectuer cette manœuvre qu’en présence d’un proche ou avec la plus grande douceur.

Est-ce que la graisse aspirée peut revenir ?

Non, les adipocytes détruits et aspirés ne peuvent pas revenir… à poids constant. En revanche, en cas de prise de poids, il est évident que la graisse doit trouver des zones de stockage. Comme les adipocytes manquent dans les zones aspirées, les graisses vont choisir des zones non traitées. De là l’idée (fausse) que quand on aspire une zone la graisse revient ailleurs. En réalité, la lipoaspiration ne met pas à l’abri d’une prise de poids si on ne fait pas attention ou, pire encore, si l’on se croit autorisé à manger plus et plus mal qu’avant.

Comment vais-je voir les résultats ?

Il a été dit que le poids ne variait pas après l’intervention : c’est vrai dans les premiers mois. En revanche, vous assisterez sans doute ensuite à un infléchissement de la balance si vous avez un régime équilibré. Surtout, vous pourrez assez tôt commencer à porter des vêtements dont la taille était trop serrée. Passerez-vous du 42 au 38 ou simplement au 40 ? Impossible de le promettre de façon contractuelle, mais la différence sera réelle et sensible. Dans des zones telles que le dessous du menton ou le cou, seules des photographies de profil pourront rendre compte du résultat.