Introduction

Bien que cela nous paraisse être une évidence, le ventre de l’être humain est la partie du corps qui se trouve entre la poitrine et les cuisses, et qui contient les entrailles. Bien qu’il ne comprenne pas les parties génitales, le ventre se trouve à la proximité de la zone de reproduction et, comme nous allons le constater ultérieurement, il a été rapidement soumis à une sorte de tabou, de censure. Par exemple, à l’époque victorienne, il n’était pas de bon ton de prononcer le terme « ventre » ; on lui préférait le mot « estomac » puisque, après tout, l’estomac y est contenu…
Il est tout aussi intéressant de souligner qu’en matière d’appellation anatomique on parle plutôt de « bas-ventre » que d’« organes génitaux », ce qui fait que le ventre serait aussi localisé au-dessous de la toison pubienne.
Dans ce chapitre, nous utilisons le terme « ventre » pour désigner l’abdomen, la partie située au-devant du corps, se trouvant au-dessous de la poitrine et au-dessus des organes génitaux, et qui comporte l’estomac et les intestins, ainsi que l’utérus chez la femme. N’oublions pas d’évoquer le nombril, ou ombilic, localisé en plein milieu du corps, généralement plus enfoncé chez la femme et de forme allongée ou arrondie.

Le ventre en quelques expressions…

Courir ventre à terre.
Curateur au ventre : personne qui est en charge des intérêts de l’enfant dont est enceinte une femme au moment du décès de son époux.
Ventre franc : une femme de condition libre.
Le ventre, tout comme le nombril d’ailleurs, joue plusieurs rôles sur le plan symbolique. Il est souvent assimilé à l’aspect bestial de l’homme !
La plus ignoble des bêtes est le ventre.
Proverbe grec
Le ventre est la raison pour laquelle l’homme ne se prend pas pour Dieu.
Nietzche

Variantes entre le ventre des femmes et celui des hommes

La femme a généralement un abdomen plus vaste et davantage arrondi dans sa partie inférieure que l’homme ; il est proportionnellement plus long entre l’ombilic et le sexe.
Un homme jeune et sportif a un ventre plus petit, plus discret, parfois il est pourvu d’abdominaux visibles et mis en valeur (tablettes de chocolat).
En prenant du poids, une femme va davantage engraisser sur les côtés des hanches, ce qui lui confère un ventre plutôt large que proéminent.
L’homme qui a des kilos en excédent va prendre du ventre vers l’avant ; on dit qu’il a de l’estomac. Même très important, ce ventre-là ne ressemble pas à celui de la femme enceinte, dont la forme est encore différente.
Aujourd’hui, nous assistons à la mode du ventre plat alors que, dans les époques de pénurie, les ventres bien rebondis étaient synonymes d’opulence et de bonne santé. On n’ose plus respirer avec le ventre de peur qu’il se gonfle de trop, on rentre le ventre dans la rue, à la piscine, en se levant de table dans un restaurant. Le ventre doit disparaître ; d’ailleurs, on dit bien : « Il a de la chance, il n’a pas de ventre ! »

La danse du ventre

Son origine remonte à l’époque des harems, où les épouses chevauchaient leur époux ventripotent en se livrant à de vigoureux mouvements du pubis afin de provoquer l’excitation d’un maître sans doute blasé et repu en matière de sexualité.
Trois rythmes pour cette danse :
— secouer (saccades effectuées par le pelvis) ;
— tourner (rotations du bassin, généralement faciles à réaliser) ;
— onduler (les vagues musculaires du ventre nécessitent un important contrôle des muscles, et seules les exécutantes les plus talentueuses y parviennent…).