Introduction

Qui ne connaît ces superbes déesses callipyges aux hanches généreuses sculptées ou peintes aux siècles derniers ? Les hanches larges ont de tout temps été un symbole de fertilité car l’on considérait que cette ceinture pelvienne large facilitait les accouchements ; de plus, cette morphologie correspondait à un fort de pouvoir de séduction.

Historique des corsets du XVIe siècle à nos jours

Au XVIe siècle en Europe, on fixait des « coussins de hanches » sous les robes des femmes, ce qui doublait la largeur de leurs hanches. Cet accessoire, par sa rigidité et son poids, rendait difficile tout mouvement au quotidien et empêchait toute activité physique.
Au XVIIe siècle, la mode et les usages devinrent encore plus drastiques, puisqu’il y eu l’invention du corset, tellement serré que nombre de jeunes filles pouvaient alors encercler leur taille avec les mains. Cette prison étouffait la jeune femme dans son corps et la maintenait à distance de tout degré d’intimité avec un homme.
Au XVIIIe siècle, les femmes purent à nouveau respirer normalement, mais cela dura peu de temps puisque la mode des corsets revint à l’assaut quelques dizaines d’années plus tard.
À l’époque victorienne, naquit une terrible tyrannie. Il fallait avoir une taille dont la mesure, en pouces, correspondait au chiffre du dernier anniversaire. Certaines femmes allèrent jusqu’à se faire retirer les dernières côtes pour obtenir cette taille de guêpe… Le record détenu par une femme d’âge adulte a été de 33 centimètres (environ 13 pouces) ! Ces corsets contraignants provoquèrent de nombreux problèmes : évanouissements, fausses couches, perte d’énergie…
À la fin du XIXe siècle, on inventa les corsets de bain Warner, inoxydables… Les femmes qui ne portaient pas de corset étaient jugées impudiques et de mœurs légères.
Au cours du XXe siècle, la mode des corsets disparut progressivement, laissant à nouveau place aux formes naturelles et aux mouvements sans entraves des corps.
Même si nous sommes tentés de nous moquer de toutes ces tentatives pour obtenir cette fameuse taille de guêpe, n’oublions pas que la poupée Barbie fait partie de notre monde contemporain. Elle existe depuis plus de cinquante ans, et ses mensurations sont vertigineuses puisque, transposées à notre échelle, cela donnerait 95-56-82. Le tour de hanches d’une « vraie femme » est au minimum de 88 centimètres (et non de 82). Le tour de taille de Barbie est plus mince de 39 % que celui d’une personne anorexique ! Devant le tollé général et certaines accusations (dont celle de favoriser le trouble anorexique chez les jeunes filles), la firme qui commercialise Barbie a décidé en 1996 de donner à son mannequin miniature des formes plus normales !
Les femmes ont bien sûr rejeté ces contraintes vestimentaires, mais elles les remplacent par un nouveau tyran bien connu dans nos sociétés, notre publicité, nos mœurs actuelles : le régime !
En résumé, une taille fine symbolise la virginité, l’innocence, mais aussi la jeunesse et le dynamisme. Une taille fine ne signifie pas uniquement « Je suis une femme », mais aussi « Je ne suis pas enceinte ». Par extension, nous pourrions dire que cela veut dire « Vous pouvez me mettre enceinte », ce qui souligne le caractère sexuel et érotique de la silhouette élancée. Elle est parfois une invite à la séduction, à la relation amoureuse, à la procréation.

À noter

Les hanches étroites des femmes donnent une silhouette plus juvénile, mais aussi plus masculine.
Si les hommes aiment les femmes à la taille fine, c’est parce qu’elles évoquent des signaux sexuels, et s’ils aiment les femmes aux hanches plutôt généreuses, c’est parce ces dernières sont synonyme de fertilité. L’idéal est donc bien de pouvoir émettre les deux signaux à la fois !