EN BREF :


Oreilles décollées (A.L)

  • Hospitalisation : 1 jour /1 nuit
  • Durée intervention : 1h-1h30
  • Pansements : 10 jours
  • Arrêt des activités sportives : 3 à 4 semaines
  • Résultat morphologique : 3 à 6 mois
  • Prix :
  • - En Tunisie à partir de : 1125 €
    - A Prague à partir de : 760 €
    - Prix moyen en France : 2700 €

Oreilles décollées (A.G)

  • Hospitalisation : 1 jour /1 nuit
  • Durée intervention : 1h-1h30
  • Pansements : 10 jours
  • Arrêt des activités sportives : 3 à 4 semaines
  • Résultat morphologique : 3 à 6 mois
  • Prix :
  • - En Tunisie à partir de : 1350 €
    - A Prague à partir de : 920 €
    - Prix moyen en France : 2500 €

Les oreilles décollées

On regroupe sous les termes « oreilles décollées » un ensemble d’anomalies du pavillon de l’oreille qui, isolément ou associées, donnent l’impression que l’oreille est décollée du plan crânien, qu’elle déborde et élargit le contour de la face. Ces anomalies sont :

    • L'écartement du pavillon par rapport aux os du crâne,
    • Un pavillon d'oreille trop grand dont le cartilage est en excès,
    • Un défaut de plicature des replis normaux du pavillon, comme si celui-ci n'était pas tout à fait terminé. On parle de "défaut de plicature de l'anthélix".

L'intervention consiste donc à réparer exactement le défaut concerné pour répondre précisément à la demande, et non simplement de « recoller » les oreilles.
Il faut dire par ailleurs que ces anomalies sont très habituellement génétiques : il n’est pas rare qu’un enfant vienne en consultation avec un de ses parents qui a lui-même été opéré dans l’enfance. Oublions donc les sparadraps que l’on impose aux bébés ou les bandages destinés à leur recoller les oreilles : ça ne marche pas, c’est donc inutile. Autrement dit, les mamans peuvent se déculpabiliser : elles ne sont ni responsables ni coupables.
Il arrive qu’un aspect décollé des pavillons s’arrange avec la croissance du crâne, c’est une des raisons pour lesquelles on préfère attendre au minimum l’âge de 7 ans pour effectuer une correction chirurgicale.

De quoi s’agit-il ?

L’otoplastie est donc un acte chirurgical à part entière. Sans être d’une extraordinaire complexité, il dissimule quelques finesses de diagnostic et d’exécution. Cela laisse à chaque chirurgien la possibilité de faire intervenir ses connaissances et son expérience.
On peut opérer les oreilles à tout âge, mais c’est dans l’enfance et au cours de l’adolescence que les demandes sont le plus nombreuses.

La consultation préopératoire

C’est une fois de plus l’élément essentiel qui va permettre de proposer telle ou telle technique. L’interrogatoire doit laisser l’enfant lui-même s’exprimer. On ne l’opère pas pour faire plaisir à ses parents, mais pour lui-même, pour faire cesser les quolibets qui lui sont adressés de façon répétitive à l’école et qui peuvent le mettre dans une situation de confusion ou d’infériorité. Il est seul contre tous. On ne changera pas les enfants, c’est donc bien les oreilles qu’il faut corriger !
S’il s’agit d’un enfant, il est certes nécessaire d’informer ses parents, mais il faut aussi trouver les termes simples qui permettent d’être compris par l’enfant afin qu’il sache le plus précisément possible ce qui l’attend réellement ; il faut obtenir un consentement éclairé de fait, même si les responsables légaux sont au final les décideurs.
La consultation se termine habituellement par la remise d’une information écrite approfondie, telle que les fiches de la Société française de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SOFCPRE).
Cette intervention est pratiquée par les chirurgiens plasticiens, mais aussi par les chirurgiens maxillo-faciaux, les ORL et les chirurgiens pédiatriques.

Les modalités pratiques

• L’anesthésie : elle peut être purement locale, vigile ou générale. Cela dépend en fait beaucoup de l’âge du patient et de ses désirs après information. Plus l’enfant est jeune, plus on privilégie l’anesthésie générale. Pour une retouche, en revanche, l’anesthésie locale est habituellement suffisante.
• L’hospitalisation : dans la majorité des cas, elle peut être ambulatoire (entrée, intervention et sortie le même jour). Parfois, on peut prévoir une nuit postopératoire, surtout si l’anesthésie est générale et l’intervention, pratiquée l’après-midi.
• Les précautions préopératoires : il faut se présenter de préférence avec des cheveux lavés de la veille, courts ou, s’ils sont longs, soigneusement attachés. Tout médicament à base d’aspirine doit être proscrit dans les jours qui précèdent l’intervention.

Le déroulement de l'opération

 Les incisions : elles se situent derrière le pavillon de l’oreille, avec bien souvent ablation d’une ellipse de peau. Parfois, on peut faire des petites incisions en avant dans une zone invisible lorsque le seul objectif est de créer une plicature de l’anthélix.
• Le geste opératoire : il consiste à corriger chacun des défauts constatés avant l’intervention (section du muscle rétro-auriculaire, dissection du cartilage du pavillon, résection de cartilage s’il est en excès, sculpture d’un anthélix insuffisamment enroulé, fixation en bonne position de l’oreille à l’os crânien…).
• Les sutures : elles sont habituellement faites au fil résorbable et souvent intradermiques. Dans le cas contraire, il faut retirer les points autour du dixième jour.
• Le pansement : certains chirurgiens mettent un gros pansement confortable au début. Celui-ci est remplacé par un bandeau recouvrant largement les oreilles, laissé en place jusqu’à cicatrisation (soit une dizaine de jours). Il est souvent souhaitable de remettre ensuite ce bandeau la nuit, pendant une dizaine de nuits, pour éviter un mauvais positionnement sur l’oreiller ou un geste maladroit, facteur de récidive.

Le postopératoire

• Les douleurs : elles sont très supportables au-delà de 24 heures et sont aisément soulagées au début. Le sport est à éviter pendant environ 1 mois, ainsi que les jeux à risques. À la suppression du bandeau, on peut pratiquer sans risque des shampooings, c’est même recommandé. Il faut aussi inciter les enfants à se laver derrière les oreilles, geste pour lequel ils sont parfois réticents.
• Les ecchymoses : des bleus sont toujours possibles, mais le plus souvent il n’y en a pas. Les oreilles sont rouges et gonflées au début, et sensibles au toucher après ablation du pansement et du bandeau.
• Les shampooings : ils ne sont possibles qu’après cicatrisation (dixième jour).

Le résultat

 

• L’obtention du résultat : elle est immédiate malgré l’aspect œdémateux des oreilles. La satisfaction des patients est sans nuance et rapide. Il n’y a pas de suivi au long cours.
• La pérennité : le résultat obtenu est permanent.
• La variabilité : toute la difficulté consiste à obtenir un résultat naturel, c’est pourquoi il existe de très nombreuses techniques que chaque chirurgien intègre dans sa propre expérience.

Risques et complications

Les complications sont heureusement rares, et en principe bénignes. Il peut s’agir d’hématomes qui nécessitent une évacuation, d’infection — qui peut devenir très ennuyeuse quand elle atteint le cartilage — ou de trouble de la cicatrisation (chéloïde).
En fait, la complication la plus fréquente est la récidive, habituellement partielle, de la déformation, due à l’élasticité et à une certaine fragilité du cartilage qui se coupe sous l’effet des fils. Il faut alors reprendre ce point sous anesthésie locale quelques mois plus tard. C’est la principale cause d’insatisfaction, avec les cas où les oreilles sont trop collées, plaquées contre le crâne. Là encore, une retouche sous anesthésie locale doit permettre de corriger le problème.

Conclusion

Cette intervention est l’une des techniques les plus anciennes et les plus sûres de la spécialité. Assortie de peu de risques, elle apporte les plus grandes satisfactions.


Les oreilles décollées en questions

Puis-je faire un sport extrême ?

Oui, après respect du délai imposé en postopératoire par le chirurgien et en faisant tout de même attention à éviter les chocs directs. Dans les sports à risque spécifique, le port d’un casque est conseillé dès qu’il est supporté par l’opéré.

L'intervention est-elle aussi efficace chez l'adulte que chez l'enfant ?

La technique est identique chez l’enfant et chez l’adulte, mais les tissus sont plus solides, on a donc moins de risques d’échecs liés à la fragilité du cartilage. Par ailleurs, on pratique plus aisément l’anesthésie locale chez l’adulte que chez l’enfant. Enfin, il faut savoir que la demande d’accord préalable adressé à la Sécurité sociale est parfois refusé chez l’adulte, ce qui n’est pratiquement jamais le cas chez l’enfant.

 

Quelle est l'origine des oreilles décollées ?

Les oreilles décollées sont d’origine génétique. On a les oreilles de son papa, de sa maman ou d’un de ses grands-parents. Il est inutile de torturer les bébés en les obligeant à porter un bandeau ou en essayant de leur recoller le pavillon de l’oreille avec du scotch… Le mieux est d’attendre l’âge de raison avant de demander conseil à un spécialiste, à condition toutefois que l’enfant lui-même exprime une demande de réparation. Quoi qu’il en soit, la culpabilisation des parents n’est pas de mise.

Peut-on opérer une seule oreille décollée ?

Dans l’absolu, oui. En réalité, il est rare qu’une seule oreille soit décollée ; à l’examen, on constate en général qu’une oreille est plus décollée que l’autre, mais que les deux le sont. Si l’on veut obtenir une symétrie satisfaisante, il est préférable d’intervenir sur les deux oreilles. On sait qu’au niveau du corps en général et de la face en particulier, la symétrie absolue n’existe pas. Cette affirmation est particulièrement vraie pour les oreilles, dont l’implantation est presque constamment asymétrique, ce qui pose les problèmes de centrage des verres car les branches des lunettes sont, de ce fait, à des niveaux différents.