EN BREF :


Nymphoplastie

  • Hospitalisation : 1 jour /1 nuit
  • Durée intervention : 1h-1h30
  • Pansements : 10 jours
  • Arrêt des activités sportives : 3 à 4 semaines
  • Résultat morphologique : 3 à 6 mois
  • Prix :
  • – En Tunisie à partir de : 850 €
    – A Prague à partir de : 1100 €
    – Prix moyen en France : 2800 €

Introduction

Sur ce thème comme pour les autres sujets, notre choix est la simplicité et la transparence. Autant il est couramment admis que l’on puisse pratiquer une intervention esthétique du nez, autant il est délicat de parler d’un acte chirurgical esthétique dont le sexe est l’objet, particulièrement en ce qui concerne le sexe féminin. Pourtant, les disgrâces de la sphère génitale sont très mal vécues, sans doute du fait du retentissement important qu’elles ont sur le développement d’une sexualité épanouie, mais aussi à cause de la difficulté qu’ont les patientes à trouver un interlocuteur attentif à leur problème et une oreille ouverte à leur souffrance.
En revanche, le trouble est parfois tellement ancré qu’il ne suffit pas de réparer chirurgicalement l’anomalie, il faut aussi remettre en route la machine sexuelle. Ce sera le rôle du sexologue. Comme on prescrirait des séances de rééducation après une intervention orthopédique, quelques séances de sexothérapie individuelle, ou parfois en couple, peuvent s’avérer bien utiles.

De quoi s’agit-il ?

Les petites lèvres, fin replis de muqueuse, sont situées d’avant en arrière, entre les grandes lèvres, et gardent l’entrée du vagin. Totalement recouvertes en position debout par les grandes lèvres chez la petite fille, les nymphes ou petites lèvres dépassent habituellement chez les femmes adultes, particulièrement si elles sont maigres ou tout simplement minces.
L’hypertrophie des nymphes, définie par un débordement franc et important des petites lèvres de la vulve, entraîne parfois des troubles tels que les difficultés au port de certains vêtements ou sous-vêtements, les douleurs lors de certaines activités (vélo, moto, cheval) ou au début d’un rapport sexuel si la lubrification est insuffisante et le partenaire, peu précautionneux. Surtout, le retentissement est psychologique, avec un sentiment de honte et une difficulté à se laisser approcher par un éventuel partenaire. La solution est pourtant assez simple, mais mal connue, et il faut passer la barrière de la toute première information ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ce premier contact se réalise souvent par Internet, c’est-à-dire de façon anonyme.
Dans bon nombre de cas, on peut attendre une participation de la Sécurité sociale.

La consultation préopératoire

Elle doit toujours être empreinte de beaucoup de délicatesse, surtout si la patiente est très jeune et semble avoir des difficultés à exposer sa demande. L’entretien doit donc être facilitant, avec l’utilisation de termes simples et en faisant comprendre d’emblée que les organes sexuels sont médicalement traités de même façon que les autres régions anatomiques.
L’examen peut se limiter à la partie vulvaire. Il n’est pas nécessaire de procéder à des examens complémentaires compliqués. Une prise de sang préopératoire est en principe suffisante.

Les modalités pratiques

L’anesthésie :idéalement, la correction peut être réalisée sous anesthésie locale pure en hospitalisation ambulatoire ; on peut commencer une demi-heure avant l’intervention par l’application d’une crème anesthésiante, qui rend l’injection anesthésique locale tout à fait indolore. Si la patiente est particulièrement anxieuse, il peut lui être proposé une neuroleptanalgésie.
L’hospitalisation : elle dure quelques heures, parfois la journée.

Le déroulement de l’opération

Les incisions :elles se pratiquent soit longitudinalement sur le bord libre de la petite lèvre, soit en résection dite cunéiforme, en triangle.
Le geste opératoire :il consiste en une réduction de la taille des petites lèvres par résection, en respectant la vascularisation et, surtout, la sensibilité.
Les sutures : quelle que soit la technique utilisée, les sutures sont faites au moyen d’un fil fin et résorbable, ce qui rend les suites plus aisées.
Le pansement : l’application d’une pommade antibiotique et d’un pansement américain (gros pansement d’ouate) sont généralement suffisants dans les 24 heures qui suivent.

Le postopératoire

Il est émaillé de quelques saignements locaux et de douleurs facilement contrôlées par les antalgiques habituels (paracétamol). En revanche, le gonflement des tissus est souvent important, parfois même impressionnant. Il faut avoir la patience d’attendre que tout revienne dans l’ordre ; cela peut demander de quelques semaines à quelques mois. La reprise, avec douceur, de l’activité sexuelle peut se faire après 1 mois environ.

Le résultat

Il est presque toujours excellent si l’intervention a été bien réalisée. Les cicatrices résiduelles sont indétectables, et toutes les gênes doivent disparaître de façon durable.

Risques et complications

Les complications sont exceptionnelles : hématomes, lâchage de sutures ou, très rarement, dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels).

Histoire réelle

Véronique, 46 ans, vient nous consulter en sexothérapie. Elle est très mince, sportive, a des difficultés à s’investir dans une relation amoureuse et décrit avec dégoût ses petites lèvres « pendantes et visibles même au travers du maillot de bain ! ». Cette conformation anatomique la gêne, voire la fait souffrir dans sa pratique de l’équitation au quotidien. Elle a tendance à cacher son sexe durant les rapports et à faire l’amour dans l’obscurité.
Une consultation chirurgicale lui permet d’être informée des possibilités d’une nymphoplastie de réduction ; elle a été opérée sous anesthésie locale pure et a pu rentrer chez elle le soir même. Les frais de l’intervention lui ont été remboursés en partie par la Sécurité sociale et en partie par sa mutuelle.
Depuis, sa vie sexuelle est plus satisfaisante ; elle nous a annoncé qu’elle a trouvé un nouveau compagnon. Elle n’a plus aucune gêne en portant un jean serré ni en montant à cheval ! La réussite est complète !

Conclusion

C’est tout à fait le genre de problème qui empoisonne la vie et qu’on traîne pendant des années alors que la solution est finalement très simple.