être bien dans sa peau

Comment est faite l’image de soi… ?!

La conscience et la représentation du corps est quasi inexistante pour le bébé qui vient de naître ; elle se met en place progressivement lors de son développement et est fonction de sa personnalité, de l’éducation familiale et scolaire, des gratifications ou des blâmes qu’il reçoit de son environnement.

L’enfance et l’adolescence

C’est vers l’âge de 4 ans que la conscience du corps démarre et évolue de manière importante jusqu’à la puberté. Durant ces périodes, l’enfant réalise qu’il est une personne à part entière. Certains enfants ont d’emblée davantage de confiance en eux et en leur physique que d’autres — ils vont s’attribuer des qualificatifs d’aspect et de caractère (grand, gentil, courageux, beau…) — alors que d’autres, peut-être moins gâtés par la nature ou dont les parents ont oublié de les complimenter parfois, vont se mettre à cacher ce corps qui ne leur plaît pas, qui n’est pas suffisamment aimé, aimant, pour être montré. L’adolescence, les prémisses de la vie d’adulte, l’exercice potentiel de la séduction, l’impact des médias, la conformité du corps et du visage dans une société orientée vers le beau, le mince, le jeune vont poursuivre cette construction… ou cette déconstruction.

Certaines personnes qui viennent consulter nous explique que cette image de soi n’a jamais été très bonne, qu’elles avaient un physique ingrat ou un corps mou et tombant dès leur jeune âge. Il s’agit bien sûr d’une notion subjective liée à soi et à son image, mais qui prend toute sa dimension devant un miroir, face au regard des autres, sur les photographies.

Récit de l’un de nos patients, Marc

Vous me voyez là, sur cette photo, j’ai 14 ans et je suis déjà un peu grassouillet, sans trop de formes, sans muscles apparents. Mon père ne m’aimait pas, je suis sûr qu’il avait un peu honte de mon physique, lui qui était un adepte du sport et de la nutrition saine. C’est comme s’il ne me considérait pas véritablement comme son fils ; c’était horrible pour moi. J’ai alors commencé à manger de plus en plus, n’importe quoi, et à me distancier encore davantage de l’image que mes parents attendaient de moi, c’est-à-dire d’un beau jeune homme svelte et dynamique, conforme à l’idée qu’ils avaient eue de leur progéniture.

Bonne ou mauvaise image de soi

Les magazines regorgent de questionnaires sur l’image que nous nous faisons de nous-mêmes, et sur celle que les autres ont de nous ! Parfois, un détail suffit pour nous faire basculer vers du négatif, et nous allons ruminer inlassablement 3 kilos en trop ou une petite bosse sur le nez.

Il est plus évident d’avoir une représentation favorable de soi lorsqu’on correspond aux critères de beauté de la société dans laquelle on évolue (cela commence dans la cour de l’école…), et ces jugements vont provoquer des dégâts dans l’acceptation de soi et l’opinion qu’on se forge de soi. Image et estime de soi sont deux concepts proches ; cependant, si l’image de soi est ce que nous pensons de nous-mêmes sans jugement de valeur, l’estime est plutôt ce que nous apprécions et aimons en nous.

L’apprentissage des codes de séduction commence très tôt, et gare à la vilaine, qui est mise de côté et va faire tapisserie… Le perfectionnement perpétuel de la beauté, de la minceur et de la jeunesse va nous pousser vers les esthéticiennes et vers les médecins esthétiques, mais aussi vers les chirurgiens ! Pourquoi pas, du moment que ça ne se passe pas n’importe comment !

Source : Livre  » Le guide de la Hachette de la Chirurgie Esthétique »

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