La surabondance alimentaire n’a pas toujours été la règle comme elle l’est aujourd’hui dans les pays les plus riches. Un des atouts qui permit la survie des hommes si vulnérables au regard des autres espèces, fut sa capacité à gérer les ressources énergétiques. De longues périodes de famines pouvaient être compensées par un important stockage des graisses aux saisons et époques d’abondance.
Au troisième millénaire, dans les pays les plus riches, il n’y a plus que des périodes d’abondance ! En conséquence, notre système de survie préhistorique persiste et nous fait stocker des graisses qui sont devenues non-seulement inutiles mais dangereuses pour la santé.
Quelques chiffres à retenir pour la France :
- Surpoids : 29 % des adultes et 20 % des enfants.
- Obésité : 10 % des adultes été 12 % des enfants.
- Doublement du nombre des obèses adultes entre 1980 et 2006
- 50 % des enfants obèses deviennent des adultes obèses.
- On commence à voir des diabètes de type 2 chez les moins de 15 ans : 9 % fin 2007
- OMS 2004 : 1 milliard de gens en surpoids
Il est donc davantage question de se soumettre à une alimentation adaptée à notre monde de vie qu’à un véritable régime. Nous devons faire un réel apprentissage hygiéno-diététique afin d’éviter au mieux ce que l’on appelle « les maladies du siècle » :
– mal de dos
– DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge responsable de cécité progressive et irréversible)
– maladie d’Alzheimer
– hypertension artérielle
– infarctus du myocarde
– diabète métabolique (type 2 : en opposition avec les diabètes congénitaux de type 1)
– et probablement certains cancers.
Que devons-nous préserver ?
En matière de diététique, comme dans bien d’autres domaines, il faut se méfier des gourous, tels ceux qui préconisent de ne manger que de la soupe aux choux ou des ananas. Nous tâcherons de donner des indications les plus généralement admises, même si la nutrition est une science jeune en encore inexacte.
Nous devons préserver nos organes et leurs fonctions : muscles squelettiques, muscle cardiaque, foie, pancréas, reins et cerveau et protéger leurs cellules, membrane et noyau.
Pour cela, il faut éviter les excès de graisses et donc de sucre tout en préservant nos apports essentiels en vitamines et oligo éléments.
Le métabolisme, comment ça marche ?
On peut séparer les composants alimentaires en trois catégories :
– les lipides ou graisses
– les protéides (viandes, œufs, poissons)
– les glucides (sucres)
La valeur énergétique de chacun est de 9 Kcal/g (calories par gramme) pour les glucides et de 4 Kcal/g pour les protéines.
Le devenir des glucides :
La plupart des féculents, tels que riz, pâtes, lentilles, haricots secs, pommes de terre, pain, brioche, sont constitués à 90 % d’amidon. Celui-ci n’est autre qu’une longue chaîne de molécules de glucose. Il faut donc retenir que :
Féculents = glucides
Les glucides sont indispensables au bon fonctionnement des muscles et sont gérés par le pancréas via l’insuline. Si l’exercice musculaire n’est pas suffisant, l’insuline transforme les glucides en graisses qui sont stockées dans les tissus adipeux. Pour atteindre le surpoids, il suffit donc d’absorber un maximum de glucides en bougeant le moins possible ce qui, en quelques années, épuise les capacités du pancréas et conduit au diabète de type 2. Ces mécanismes sont réversibles ; il faut pour cela manger plus de protéines, moins de glucides et bouger davantage.
La surveillance nutritionnelle
Elle doit se faire bien-sûr à partir d’un examen clinique, mais surtout par la variation de 2 indices : le poids et l’IMC (indice de masse corporelle).
Le poids : les variations de la normale doivent se référer à des abaques qui tiennent compte de la taille, de l’âge et du sexe.
L’IMC, est normal entre 18 et 24, on est en danger à 27.
On est en surpoids entre 24 et 30, en légère obésité entre 30 et 40 et grande obésité au dessus de 40.
Dans tous les cas, une surcharge alimentaire se localise dans la moitié supérieure du corps.