L’usage des greffes de cheveux consiste à déplacer des cheveux génétiquement programmés pour ne jamais tomber (occiput et nuque) dans des zones où la génétique et habituellement les sécrétions hormonales entraînent une chute abondant, souvent extrême et irréversible (tonsure et région pariétale).
Comment ça marche?
L’implantation des « bons » cheveux avec le bulbe et le bulge (potentiel germinatif) permet une intégration totale et durable du cheveux dans son site d’accueil. La multiplication des greffons, leur petite taille et le respect du sens de la pousse sont les garants des meilleurs résultats.
A qui s’adresse ce soin ? Masculin / féminin
Cette technique est beaucoup plus destinée aux hommes dont le père est déjà porteur d’une calvitie importante et qui souvent ont une peau grasse, l’ensemble constituant ce que l’on appelle la « calvitie hyper-androgynique ».
Ce soin peut s’adresser également aux femmes lorsqu’elles souffrent d’une chute de cheveux durable (alopécie) – Par contre il ne faut pas greffer les « plaques de pelade » dont l’origine est souvent liée au stress et habituellement réversible.
Pour les deux sexes, les zones cicatricielles (brûlures, lifting) peuvent bénéficier de greffes de cheveux mais avec un succès moins assuré.
Déroulement de la séance, suites ?
Lors d’une séance, on prélève une bande de cuir chevelu de l’arrière du crâne ou du cou, sous anesthésie locale. La zone de prélèvement est suturée sous tension puis le greffon sera découpé sous microscope en micro-greffons (généralement 100 à 400). La zone receveuse est ponctuée de petits trous effectués par un « punch » dans lesquels on implante les micro-greffons pour réhabiter la partie dégarnie.
Les greffons sont fragiles au départ et souvent maintenus en place par un corps gras (vaseline, pommade antibiotique ou autre). Il apparaît des croûtes au niveau des greffons ; elles tombent en 10 à 15 jours en même temps habituellement que les cheveux nouvellement implantés. Il faudra attendre trois mois pour que les nouveaux cheveux repoussent.
Chaque séance dure entre deux et quatre heures sous anesthésie locale en ambulatoire.
Quel rythme ? Quand s’arrêter ?
En fonction de la surface à couvrir, une à quatre séances sont nécessaires, de 100 à 400 greffons chacune. Chaque greffon comporte un à trois cheveux. Les greffons plus gros utilisés autrefois laissaient un aspect « en plantation de poireaux ».
Risques et effets indésirables
Des douleurs pendant la cicatrisation de la zone donneuse, des œdèmes du front et des paupières, une sensation de gêne de la zone implantée sont assez fréquents. Les risques infectieux peuvent justifier la prise d’antibiotiques pendant jours. Les hématomes sont rares, par contre les traumatismes des manipulations inadéquates (shampoing trop précoce ou frottements vigoureux du cuir chevelu) sont susceptibles de faire tomber certains greffons.
Efficacité
Elle est bonne et durable si on accepte les contraintes opératoires et post-opératoires.
Source : Belles, beaux sans bistouri!
Dr Xavier Latouche et Mme Chantal Higy-Lang