vieillissement

Vieillir bien ou vieillir vieux ?

Ainsi l’outrage du temps n’est-il plus une fatalité ! Maintenant nous avons à notre disposition des solutions cosmétiques, esthétiques, chirurgicales qui nous confèrent la possibilité de nous mettre en harmonie ou de le rester, avec la représentation que nous avons de nous.

Selon une récente étude américaine, les personnes en bonne santé (se référer à la définition de la santé donnée par l’OMS) se sentent 10 ans plus jeunes que leur âge.

Il ne s’agit pas de « faire jeune » ou de cultiver cette notion assez récente du « jeunisme » qui consiste à vivre une autre vie que celle qui nous convient le mieux et en fonction de notre âge biologique, ni de nous vêtir des atours et des comportements de nos enfants, mais plutôt de rajeunir autrement et en parfait accord avec qui nous sommes et ce que nous sommes. Ce rajeunissement, ce « rafraichissement » à l’intérieur et à l’extérieur de nous, constitue l’image que nous véhiculons ou vers laquelle nous aimerions tendre…

Le spectre de la ménopause et ses connotations déprimantes n’arrangent pas les choses…Elle peut coïncider avec le début du vieillissement de la femme, car si elle n’affecte pas immédiatement le fonctionnement de l’organisme, elle met en jeu des schémas négatifs culturels tels que la fin de la procréation, la perte du pouvoir de séduction, l’affadissement de l’image de la féminité.

Les retentissements physiologiques, psychologiques et sexuels de la ménopause

Sur le plan physiologique : si les conséquences du vieillissement sont naturelles, elles peuvent être vécues comme peu plaisantes voire dévalorisantes par la femme : bouffées de chaleur, sécheresse vaginale, apparence générale dégradée, prise de poids, fragilité osseuse, fatigue. Sur le plan psychologique : des troubles de l’humeur, de la mémoire, de la concentration peuvent surgir. Chez les femmes ne percevant pas la ménopause comme une perte de séduction et de féminité, ces divers désagréments et troubles sont atténués voire inexistants. Sur le plan sexuel : le retentissement sur la vie sexuelle dépend de ce qu’elle était préalablement, de l’entente du couple et de son degré de communication, de la représentation du vieillissement et de la ménopause pour le conjoint. De nombreuses femmes se plaignent d’une diminution de leur désir sexuel ; un traitement médical adapté et parfois une thérapie de couple, même brève peuvent alors être conseillés.

A l’heure actuelle une femme n’ayant pas de problème de santé, est amenée à vivre un tiers de son espérance moyenne de vie sans sécrétion hormonale ovarienne, bientôt cela sera la moitié. Si elle parvient, ainsi que son compagnon, à accepter cette sexualité non reproductive, elle pourra poursuivre sans difficulté sa vie érotique, voire même la développer de manière plus harmonieuse, ayant plus de recul et peut-être plus de temps à consacrer à la vie érotique et amoureuse.

Nous avons la chance d’évoluer dans un monde où les progrès de la science et de la médecine nous permettent de vivre plus longtemps et aussi avec un nouvel état d’esprit. Or, c’est là que s’effectue le choix : avons-nous l’envie et la motivation de « vieillir bien » ou nous laissons-nous aller à baisser les bras et à « vieillir vieux » ?
Avant, l’appellation consacré pour les personnes âgées étaient « le troisième âge », mais qu’en est-il à présent ?

Où est passé le troisième âge ? Le lien intergénérationnel

La notion de « vieux » ou de « vieille » s’est modifiée durant les dernières décennies et continuera à changer sans nul doute. Souvenons-nous d’un grand-père, d’une grand-mère dans notre enfance ou, si nous sommes trop jeunes, interrogeons nos parents sur leurs propres grands-parents : ces derniers ressemblaient véritablement à des personnes âgées, vêtues de noir, de gris, de tristesse, qui étaient entrées dans leur vieillissement physique et psychologique vers la cinquantaine. Se sentir jeune à présent n’est pas « une mode » mais une chance et un choix. Les « nouveaux » grands-parents, directement issus de la génération 68, en T-shirts et avec leurs sacs à dos, promènent leurs petits enfants sur la plage, ils sont toniques et ne se contentent pas d’une fonction de « gardiennage » mais participent plus activement aux jeux physiques et ludiques.

De nos jours, quatre générations d’une même famille peuvent fréquemment être encore en vie et il n’est pas rare de voir l’arrière grand-mère venir avec sa propre voiture chez son petit-fils pour s’occuper tout l’après-midi des enfants de celui-ci ! Le style de communicatif intergénérationnel n’est pas « gâteux », l’arrière grand-maman a du répondant et son planing personnel ne lui permet pas de venir toute la semaine ! Le terme « mamie » étant déjà utilisé pour la « grand-mère », de nouvelles appellations apparaissent telles que « grand-mie », « granie », voire carrément le prénom usuel de l’intéressée.
Le monde change et les générations ont tendance à se confondre de plus en plus à l’occasion d’un re-mariage et d’une famille dite « recomposée ». Les hommes optant généralement pour une seconde épouse plus jeune, il n’est pas rare d’observer la cohabitation d’une « belle-mère » de 32 ans avec son « beau-fils » de 25 ans. Le demi-frère de celui-ci est parfois encore un bébé…

La longévité et les nouvelles mœurs sociales amplifient ces « confusions » intergénérationnelles. Il y a quelques décennies, le mari « et bon père de famille » dissimulait la relation qu’il entretenait avec sa jeune maîtresse, en continuant officiellement à vivre sous le même toit que son épouse et sa progéniture. A présent il s’affiche avec sa nouvelle conquête et va même jusqu’à divorcer pour l’épouser.

Les femmes, de leur côté, ayant atteint leur maturité et songeant à un éventuel nouveau compagnon, vont de plus en plus souvent se tourner vers un homme plus jeune, profitant ainsi d’un élan de dynamisme et de motivation. Plaire toujours, plaire encore devient alors très important et le rôle de la médecine esthétique n’est plus à prouver. Si, dans le rôle de Madame Doubtfire, Robert Willliams déclame : « A mon âge, ma chère, il ne s’agit plus de plaire mais de ne pas déplaire ! » la tendance s’inverse de plus en plus et les individus, hommes et femmes, entreprennent à présent des soins de beauté et de rajeunissement, sans complexe ni culpabilité.

Remèdes : manger moins, bouger plus, penser plus

Cas de Monique, 59 ans : J’ai toujours été un véritable boute-en-train, aussi bien dans ma vie professionnelle que personnelle. Je tiens un stand de crèmerie sur un marché et j’adore mon métier, le contact avec mes clients, le dynamisme des commerçants qui m’entourent. Ma vie privée tourne autour d’une famille unie, mon mari et moi avons deux fils et en totalité trois petits enfants. Tout le monde se soutient et s’aime beaucoup. Mais pour moi les ennuis ont démarré vers l’âge de 53 ans avec une ménopause difficile et le départ à la retraite de mon mari. C’est comme si je basculais dans un autre monde, moins attractif, plus terne, qui m’intéressait moins. Je suis devenue moins coquette en me disant « à quoi bon, les belles boutiques ne sont plus de ton âge et de toute manière les tailles des robes seyantes s’arrêtent au 42 ! » et j’ai cessé toute activité sportive.
Toute à mes réflexions négatives, j’ai glissé dans les escaliers et me suis fracturée une jambe. Opération, hospitalisation, rééducation… Quelques temps plus tard, j’ai décidé de me faire aider par une psychothérapie, pour la première fois de ma vie, car je ne me reconnaissais plus ! Mon mari et ma famille non plus d’ailleurs… J’étais devenue aigrie, triste, sans courage et me sentais glisser dans la vieillesse et le découragement. Le travail que j’ai entrepris sur moi-même m’a mise devant un choix important : ou je persévérais dans cette voie en devenant cette femme trop grosse et marquée dans le visage, incapable de se réjouir de passer un moment agréable avec ses petits-enfants et de plus en plus sédentaire, ou je décidais de me « reprendre en main » avant qu’il ne soit irrémédiablement trop tard.
J’ai opté pour la deuxième solution, et je vous assure que mon redémarrage n’était pas des plus faciles. J’ai cependant eu une excellente surprise : l’aide de mon mari ! Il a entrepris un régime amaigrissant en même temps que moi et m’a offert une lipoaspiration en guise de cadeau de Noël. Ensemble nous avons décidé d’aborder notre vie à venir d’une nouvelle manière et de réduire les heures passées devant la TV au profit de promenades en plein air et de sorties au théâtre.
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L’histoire de Monique nous informe sur bien des plans. Notre vie est faite de paliers et de choix. Si les premiers paliers sont souvent sources de dynamisme et de motivation (études, carrière, enfants, maison, investissements dans la vie sociale), les suivants peuvent nous paraitre moins attractifs et aller jusqu’à nous inquiéter (problèmes de santé, fatigue, détérioration de l’image de soi, perte de confiance dans notre séduction, retraite). Nous pouvons nous cacher la venue de ces étapes, n’a avoir aucune conscience réelle, voire être dans le déni (« les vieux c’est les autres ») jusqu’au moment où un événement va servir de révélateur et nous placer nez à nez avec ce que nous redoutons depuis longtemps : la vieillesse.

La notion de « vieillesse » est comme la notion de « richesse» : on est toujours le riche d’un plus pauvre, comme on est toujours le vieux d’un plus jeune.
Quels sont donc les remèdes véritablement efficaces mais nécessitant un engagement et un effort de notre part ?
– Manger moins
– Bouger plus
– Penser plus
Si les deux premiers se passent à présent de tout commentaire supplémentaire, le troisième justifie quelques éclaircissements. Les études montrent, en effet, que statistiquement les détériorations mentales apparaissent plus jeunes et plus fréquemment chez les gens qui ont le moins d’activités intellectuelles. Les informaticiens ont bien compris ce phénomène en fabriquant des jeux électroniques qui servent de « musculation » à notre cerveau.

Quelle est leur efficacité ? Il est encore trop tôt pour le dire mais, sans apprendre par cœur l’annuaire téléphonique, il est possible de mettre à profit un goût personnel, une marotte, une passion qui, sous forme ludique, permet un exercice cérébral régulier (mots croisés, jeu d’échec, lecture, collection). Et pourquoi ne pas reprendre la mémorisation des poésies de notre enfance ? C’est l’occasion de découvrir d’autres trésors de la littérature poétique.
Les loisirs peuvent dans ce cas, comme pour l’activité physique, être positifs et constructifs.

Notre conseil : Prenez votre destin en main, ne laissez pas les autres penser pour vous. Et dans ce domaine, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Evitez les activités trop passives, notamment audiovisuelles.

La publicité et les séniors

Maintenant des produits spécifiques pour les séniors sont conçus et diffusés ; il est donc normal de voir apparaître une publicité dont les plus de cinquante ans sont le cœur de cible.
« La beauté est expérience – 60 ans, restez belle avec le temps – Nivea® tripe action soja + : restructure la peau, redessine le contour du visage, illumine le teint.»

S’il y a encore quelques années, les fabricants de produits cosmétiques antirides employaient des mannequins plus jeunes comme support, se rendant par là-même peu crédibles, aujourd’hui une sorte de « publicité réalité » fait appel à des mannequins d’âge plus mur, beaucoup plus représentatifs et entraînant davantage de conviction.

Il existe à présent des agences de mannequins spécialisées dans ce créneau publicitaire, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Le 23 juin 08, l’Institut du Monde Arabe accueillait la 4è édition du Grand Prix Mannequins Notre Temps – Le 1er prix « Boomer » (pour les 50-64 ans) féminin a été octroyé à la belle Anny Schiltz, infirmière âgée de 58 ans, le 1er prix « Boomer » masculin a été décerné à Yoshihiro Motojima, 60 ans, responsable d’une agence de voyage japonaise et inscrit au concours par une collègue car elle le trouvait beau, le 1er prix Senior (pour les plus de 65 ans) féminin était pour la souriante et aérienne Dot Rocher, 65 ans et masculin pour Daniel Rivard, un ancien et fringuant banquier de 65 ans. Elégance, joie de vivre, beauté étaient au rendez-vous, confirmant la place incontestables des séniors dans l’univers de la mode et de l’esthétique.

De très nombreux magazines se sont attachés à évoquer et trouver des solutions aux occupations et préoccupations des plus de 50 ans, qui auparavant devaient se contenter des revues davantage ciblées pour les trentenaires :
– Le maquillage anti-âge : fonds de teint qui floutent les rides, rouge à lèvres hydratant, etc…
– Le sport : l’activité physique est l’héroïne de la bonne santé
– Le jogging du cerveau : se servir de sa mémoire pour garder un esprit vif et aiguisé
– Les aliments bons pour la ligne et le moral et les compléments nutritifs anti-âge
– Le monde associatif : les plus de 50 ans en sont les piliers
– La vie professionnelle : cumul emploi/retraite et mobilisation pour l’emploi
– Les voyageurs super-actifs de plus de 60 ans
– E-sidor : l’ordinateur qui ne fait pas peur
– Esprit sportswear : chic et très tendance
– Guide pratique pour ceux qui veulent rester jeunes.

Ainsi vieillir est devenu « tout un art », c’est avancer en vie et dans un chemin d’épanouissement. Il semblerait qu’une nouvelle tendance se dessine : celle de ne plus avoir « honte » de son âge et des particularités et changements de vie qu’il génère.

Longtemps les journaux féminins ont abordés les questions du vieillissement de la femme comme s’il s’agissait de sujets tabous à bannir ; leurs articles concluaient généralement qu’il fallait se référer au TSH (traitement hormonal substitutif)à prescrire par le médecin généraliste ou le gynécologue. Ainsi la publicité mettait-elle en avant les diverses marques de tampons et de serviettes hygiéniques pour les femmes jeunes et non ménopausées, négligeant totalement une grande partie du reste de la population féminine… quant aux soucis de santé et de bien être liée à la sphère de l’intime.

Les choses ont évoluées les dernières années ; la publicité démontre de plus en plus les bienfaits des produits destinés à atténuer les signes de la ménopause (ballonnements, bouffées de chaleur, sautes d’humeur). Et il était temps car les personnes concernées ne pouvaient recueillir ce type informations que dans des revues spécialisées, souvent exclusivement orientées vers le grand âge et les maladies.

Pour en savoir plus : Sharon Stone, 50 ans ne vieillit pas ! Cela serait-il dû à la crème antirides dont elle fait la pub ? « Achetez une crème pour le visage et cessez d’être égoïste. Il y a des millions de gens qui meurent et qui seraient heureux de vieillir. » Michelle Pfeiffer ne montre aucun signe de vieillissement non plus. Elle est même plus belle que sur ses photos de star débutante ! «A 30 ans je fumais, je mangeais n’importe comment et je me lavais le visage avec du savon. » Quel est le secret de beauté de ces stars qui n’ont pas pris une ride ? Merci à la médecine esthétique : injections de toxine botulique, légers peelings, micro-liftings. Retrouver source du magazine

L’espérance de vie de nos aïeux au début du 19è siècle était de 35 ans pour les hommes et de 38 ans pour les femmes. C’est plus du double actuellement, respectivement 75,16 ans et 82,9 ans. En 2000 : 1 personne sur 4 avait plus de 70 ans, en 2030 ce sera le cas d’1 sur 3. C’est Jeanne Calment qui à 122,4 ans, détient le record officiel de l’espérance maximale de vie.

Les avancées de la médecine, tant dans les moyens de diagnostic (imagerie médicale, biologie, etc…) que dans les médicaments (traitement contre le cancer, antibiotiques, etc…) ont permis ce formidable bond en avant de la longévité des humains. Mais celle-ci a aussi été améliorée grâce à l’hygiène de vie, à l’alimentation, aux conditions de vie et de travail.

Chaque individu peut à présent agir sur son quotidien pour être jeune plus longtemps ; la nouvelle culture tournée vers les séniors lui est favorable et, s’il est motivé, il peut s’intéresser aux divers moyens non seulement de vivre plus longtemps, mais aussi et surtout de vivre mieux.

Source : La hachette pratique la médecine esthétique  » Belles, Beau sans bistouri!  » de Dr Xavier Latouche et Mme Chantal Higy-Lang

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